Le crowd supply après le crowdfunding ?

Ecrit par Michel NEDMIC dans Plateformes de financement, le 23 mars 2013.

Crowd SupplyFaire financer son projet… et après ?

Alors que la grande majorité des gens n’a encore jamais entendu parler du crowdfunding, voilà qu’un nouveau concept voit le jour de l’autre côté de l’Atlantique : le crowd supply (« approvisionnement par la foule »), une suite logique au crowdfunding, comme une version 2.0.

Le site crowdsupply.com vient de voir le jour au Etats unis. Son offre ? Une combinaison entre le financement participatif et le e-commerce.

Les créateurs de projets proposent toujours aux internautes de participer à une levée de fonds pour leurs projets participatifs mais, une fois l’objectif atteint, la plateforme devient leur vendeur (gestion des commandes en ligne, livraison des biens commandés…).

Une solution pour permettre aux créateurs de se concentrer uniquement sur leurs créations et projets à venir.

Actuellement, les sites de crowdfunding – et plus particulièrement les sites américains – sont confrontés à un problème récurent : une fois le projet financé, le concepteur n’est pas en mesure d’expédier le produit.

Un reproche que Kickstarter a connu et qui l’a obligé à affirmer qu’il n’était pas un site de e-commerce. Depuis, le site met en garde ses membres avec le message suivant : « Kickstarter ne garantit pas les projets ou d’enquêter sur la capacité d’un créateur à réaliser leur projet ».

L’accompagnement comme solution aux problèmes de distribution ?

C’est pourquoi Crowd Supply accompagne dès le début les créateurs du projet en offrant une assistance sur tout : des conseils techniques par ses ingénieurs hautement expérimentés à l’ébauche d’un plan de production avec ses développeurs de produits.

« Nous n’allons pas lancer un projet même si il a atteint son objectif de financement, si nous n’avons pas la garantie qu’il soit livré » a déclaré Lou Docteur, co-fondateur du site.

Pour aller plus loin

A vrai dire, les limites du financement participatif ne concernent pas uniquement les aléas de la distribution d’un produit manufacturé.

Quid de l’accompagnement à la communication et à la diffusion de projets plus vivants, tel que la production de chanteurs, de comédiens ou de prestataires de service qui ont souhaité faire appel au crowdfunding afin de créer leur fonds de commerce ?

Car il existe des exemples de productions de ce type qui, bien que financées à 100%, n’ont encore à ce jour bénéficié d’aucun écho ou relais médiatique de la part de leur intermédiaire.

Vous, fidèles lecteurs, êtes bien placés pour le savoir. Mais non, nous ne citerons pas le label majeur en France. Est-il encore nécessaire d’y revenir d’ailleurs ?

Commentaires (2)

  • Myfashionline

    |

    Superbe article ! En tout cas, chez myfashionline nous le faisons déjà depuis 2011 puisque nous faisons financer des créations par les internautes, accompagnons les stylistes dans leur développement et ensuite vendons en ligne les produits financés par les internautes. Merci alloprod et michel nedmic pour l’infos, nous savons dorénavant que nous faisons du crowdfunding ET du crowdsupply !

    Répondre

    • Michel NEDMIC

      |

      Mais oui mais c’est bien sur ! pourquoi chercher outre atlantique ce qui existe déjà en France et à Paris capitale mondiale de la mode. Pourquoi pas exiger la reconnaissance en paternité du concept du Crowd Supply à My Fashion Line la plateforme de production participative de mode.
      L’occasion nous est donné de vous inviter à (re)faire un petit tour sur leur site.

      Répondre

Laisser un commentaire