Sponsor ou crowdfunder : le cas du navigateur Louis Burton
Louis Burton prépare sa prochaine course transatlantique avec l’aide de ses fans
Louis Burton est un navigateur français qui a participé notamment en 2011 à la Transat Jacques-Fabre et au Vendée Globe 2012-2013.
Pour préparer sa participation à la onzième édition de la Transat Jacques Vabre le dimanche 3 novembre 2013, Louis Burton souhaite faire appel au crowdfunding sur le site My Major Company pour financer les évolutions techniques du bateau et compléter les charges de fonctionnement de celui-ci.
Un budget fixé à la somme de 300 000 € qui affiche dès le départ un don de 200 000 € portant immédiatement la jauge à hauteur de 66%.
Seulement voilà, le généreux contributeur n’est pas un internaute lambda, c’est Bureau Vallée, le discounteur de grandes marques partenaire principal de Louis Burton depuis 2010. Un sponsor tout à fait classique comme il en existe dans les compétitions sportives.
Comme l’image l’illustre si bien, le bateau est déjà aux couleurs de son partenaire ce qui ne n’est pas encore le cas de ses hypothétiques contributeurs participatifs.
Sponsor ou crowdfunder ?
Un crowdfunder ou contributeur d’un projet participatif participe à titre individuel et indépendamment de son activité professionnelle. Si l’objectif de collecte fixé par le porteur de projet n’est pas atteint, les contributions des internautes sont remboursées. Or, dans le cas du contributeur Bureau Vallée, la somme sera versée au skipper même si la collecte échoue.
On peut alors naturellement se demander pourquoi intégrer dans le budget cette somme déjà acquise. Quel intérêt de reverser une commission à MMC sauf d’avoir peut-être obtenu de leur part un arrangement particulier ? Mais le plus dérangeant c’est d’influencer le comportement des internautes sur le choix d’un sujet à financer. En effet, il est connu qu’au-delà d’un certain montant de jauge atteint – et c’est d’autant plus vrai sur MMC – les gens ont tendance à miser avec un comportement totalement dénué de réflexion.
Notons que ce cas n’est pas nouveau puisque de plus en plus de porteurs de projets bénéficient de soutien de la part de producteurs professionnels. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre de découvrir le nom des contributeurs sur le projet participatif de cinéma « Jeu dangereux » sur le site touscroprod.com porté avec brio par la comédienne Michèle Laroque.
Mais point de mutinerie de notre part, souhaitons à nos marins Louis Burton et Guillaume Le Brec bon vent et un succès bien mérité.
SOURCE : https://www.mymajorcompany.com/la-course-aux-sponsors-de-louis-burton