Dartagnans tous pour rien !
Dartagnans jette l’éponge après l’échec de ses projets participatifs
La plateforme participative Dartagnans, qui avait pour objectif de sauver des monuments en péril en les rachetant collectivement, a annoncé ce mercredi 20 décembre 2023 qu’elle cessait ses activités.
Lancée en 2018, Dartagnans avait réussi à racheter quatre châteaux en France : le château de La Mothe-Chandeniers, le château de Laréole, le château de La Bussière et le château de La Roque-Gageac.
Nous avons d’ailleurs rédigé un article( ici) sur le concept de devenir co-châtelain proposé par la plateforme.
Mais la rénovation de ces monuments s’est révélée plus complexe et coûteuse que prévu.
Au château de La Mothe-Chandeniers, par exemple, les travaux ont été retardés par des problèmes de financement et de gestion. Le château, qui devait être ouvert au public en 2022, est toujours fermé aujourd’hui.
Les autres projets de Dartagnans ont également rencontré des difficultés. Au château de Laréole, les travaux ont été interrompus en raison d’un manque de financement. Au château de La Bussière, les travaux ont été ralentis par des problèmes de conservation. Et au château de La Roque-Gageac, les travaux ont été retardés par des problèmes administratifs.
Face à ces difficultés, Dartagnans a décidé de cesser ses activités. La plateforme a annoncé qu’elle allait se concentrer sur la gestion des quatre châteaux qu’elle a déjà rachetés.
L’échec de Dartagnans est un coup dur pour le modèle de l’achat participatif de monuments. Ce modèle, qui avait suscité un grand enthousiasme au début des années 2020, semble aujourd’hui confronté à de nombreuses difficultés.
Les raisons de l’échec
Les raisons de l’échec de Dartagnans sont multiples.
D’abord, les projets de rénovation de monuments sont souvent très complexes et coûteux. Les entreprises spécialisées dans ce type de travaux sont rares et les coûts sont souvent élevés.
Ensuite, la gestion d’un monument nécessite des compétences spécifiques. Il faut savoir gérer les travaux de restauration, mais aussi la communication, l’ouverture au public et la médiation culturelle.
Enfin, la participation des citoyens est souvent difficile à mobiliser. Les projets de rénovation de monuments sont souvent longs et complexes, ce qui peut décourager les participants.
L’avenir de l’achat participatif
L’échec de Dartagnans ne signifie pas que l’achat participatif de monuments est impossible. Mais il montre que ce modèle est confronté à de nombreuses difficultés.
Pour réussir, les projets d’achat participatif de monuments doivent être bien préparés et bien gérés. Il est également important de mobiliser les citoyens de manière efficace.
Il est possible que l’achat participatif de monuments se développe à l’avenir, mais il est probable que ce modèle évoluera pour mieux répondre aux défis qu’il rencontre.